manu
h
.
enrion
uman
Naissance en 1951 à Wépion ( Belgique)
Etudes en Arts Graphiques à l'I.A.T.A. , Namur ( Belgique )
Cours de dessin, croquis et peinture
à l'Académie Constantin Meunier
à Etterbeek ( Bruxelles ) en 1980 et 1981
Cours de peinture de et avec Jean-Pierre Gonthier
à l'Académie des beaux Arts de Namur de 1987 à 1988
et de 1988 à 2004
Stages avec Sébastien Delire à l'Académie de Ciney ( B )
en 2003 et 2004.
Diplômé de l'Académie de Namur en 2004
Ex-travailleur social,
l'artiste ne travaille pas avec un livre de psychologie,
il en a plutôt assez des donneurs de leçons et des
moralisateurs, son œuvre réalisée à l'acrylique et parfois par
dispersion de pigments purs est une invitation
au voyage et à redécouvrir les grands espaces.
L'abstraction et la palette très graphique font référence
au désert, à la montagne, à la mer, aux saisons, à la nature
en général et de temps en temps à la pratique sportive...
L'humour est aussi présent au travers des choix des titres.
H.uman n'est que l'anagramme de manu.h, n'y voyez aucune
prétention, mais le hasard de la tentation.
H.uman place lui-même le tableau chez l'acquéreur et si
l'envie existe s'installe alors une relation plus vraie et durable
" donner beaucoup pour recevoir un peu "
pourrait être sa devise.
L'Art de faire coexister l'abstrait et le concret,
la référence entre la nature encore présente
et ce qui fait la Vie des hommes
est toujours à chercher et peut-être à trouver.
Le fil est ténu, fragile, il faut essayer se s'y accrocher
voir même de s'y balancer...sans tomber
Manu Henrion
Je regarde l' œuvre,
je lis le titre,
je pense le comprendre...mais l'œuvre me fait voyager au-delà du titre...
A chaque regard je découvre selon mon humeur...un paysage...
des vagues...parfois de la colère aussi quand les vagues se font rouges.
Les jours tendres...les vagues sont simplement...doucement colorées..
Au gré de mon humeur et de ma fantaisie...
l' oeuvre m' emporte...
Irene Lebrun
février 2024
Une immersion dans la pure nature
Loin de l'agitation des médias et de la critique, Manu Henrion peint par passion, par conviction, pour lui et pour celles et ceux qui lui accordent la reconnaissance d'une attention.
Lui-même est un contemplatif, savourant le paysage terrestre, céleste, total pourrait-on dire.
Rien d'anecdotique dans son approche picturale, une savante décantation, une ultime page comme au premier ou au dernier jour de la création du monde.
Déployés en synthèse sur l'écran de sa toile, ou de sa page, ses morceaux de cosmos en ocre-rouges, en noirs profonds, en gris givrés, en verts pimpants ou en bleu cobalt témoignent de l'univers en sa diversité et en son unité.
Le terme passe-partout d'abstraction convient mal à propos de ses œuvres : chacune d'elles renvoie à quelque chose de concret, à une saison, à une rive, à une vision vécue mais sur le monde intérieur.
Evocation essentielle d'un plan d'eau, captation fugitive d'un ciel d'hiver frémissant de vie, miroitement silencieux d'une aube d'été.
Ici , rien n'est affirmé ; tout est suggéré.
Confronté aux tableaux de Manu Henrion, le spectateur peut éprouver des émotions enfouies, primitives, essentielles si difficiles à verbaliser. Devant ces immersions dans la pure nature, devant ces apnées de couleurs et de matière, on peut humer la terre, ressentir l'eau, la mousse, le chaud, le froid, le feu, le vertige des cimes comme le mystère des profondeurs.
Mais grâce à l'habile alchimie de son art qui nous fait oublier les techniques et les recettes, par la maîtrise et l'élégance de sa palette, l'artiste nous fait passer naturellement au-delà du miroir des apparences. S'il le fallait vraiment, nous pourrions classifier ses fragments d'univers dans le genre " paysage ". On y devine une ligne d'horizon, un ciel et un sol, un plafond et un territoire mais l'appropriation est si volatile que l'on s'y égare, que l'on s'y perd avec délectation.
Voilà donc aux cimaises, une interprétation très personnelle de la géographie hors du temps, hors des modes, solitaire, dégagée de toute présence humaine.
Ses tableaux sollicitent nos sens comme notre médiation. Face à ces brassages d'espace et de territoire, d'éléments fluides et solides, devant ces architectures fragiles venues du fond des âges, devant ces opéras géants qui soufflent le clair et l'obscur, le doux et le sévère, le fluide et le compact, nous ne pouvons que faire silence et communier avec l'artiste aux murmures de la Vie.
Louis Richardeau
Critique d'Art
mars 2021
Oui , non, bof , hé pas mal …
Je ne m'y retrouve pas ..
Un bateau ? pourquoi un bateau ? Voila nous y sommes.
Tout y est mais rien de bien défini .
Aujourd'hui c'est colère mais demain c'est apaisement, espoir, oriental .
En noir ?
Oui ! Je le quitte ... j'y reviens ...
Décidément celui là il a de la poigne et de la douceur mélangées.
Le nom ? Oui . Pourquoi pas ... Je l'abandonne un instant .
Tiens celui – ci n’est pas mal non plus .. mais quelle violence ! ..
C'est moi ou ... faut bien dire que le rouge ...
N'empêche ... il est bien mais qu'est ce qui à pu l'inspirer ? ..
Le titre .. .je comprends mieux .
Revoilà le noir .. décidément c'est clair il ne s'assombrit pas ..
J'aime bien le vert aussi ...
Bon c'est décidé les deux me parlent et me parleront longtemps , je le sais je le sens .
Ils trônent fièrement et me parlent tous les jours , inlassablement .. Merci !
Benoît G.
octobre 2021
Me voici face à tes toiles , Manu .
Analphabète , parfaitement .
Ni code , ni balise , ni boussole .
Je navigue aux étoiles .
C'est pourtant bien là que ça se passe , dans ce carré de fils croisés que le mystère inonde , secret , pressant ,intense .
A chaque fois , c'est une histoire muette , dont tu ne diras rien .
D'ailleurs , je ne te demanderai rien .
De ce moment furieux où le pinceau rebelle t'a soudain échappé .
De la douceur soudaine de l'air quand l'acrylique a enfin accroché la trame au bon endroit , alors que tu n'y croyais plus .
Des valses - hésitations avant de risquer un ultime coup de pinceau , longtemps retenu, et qui sera le dernier , c'est juré ,
tu n'y reviendras plus . On verra demain...
Si le geste t'appartient , il laisse aujourd'hui sur le tissu une trace opaque et palpitante , qui nous livre , presque malgré toi ,
d'étranges récits faits de feu et de sang , des espaces infinis à parcourir jusqu'à plus soif , des songes décalés et des envolées
magiques dont on ne revient pas . Magnifique cadeau .
A priori , aucun motif sérieux ne justifie d'aussi obscurs messages .
Sinon la quête tenace et insensée , du vrai , du beau , de la poésie .
Bref , la seule qui vaille pour accéder à cette course en solitaire , en repérer les rythmes , les sillages , les escales .
Et tout s'éclaire.
Ta peinture imprègne la toile comme la peau , Manu .
Caresse ou blessure . Peu importe.
Pourvu qu'elle soit belle et vive . Ce qu'elle est . Et tout est dit .
Marie Bolly , le 20 janvier 2015
Le comble de l’abstraction,
c’est que l’artiste fasse abstraction
d’une contrainte, considérée pourtant
comme fondamentale :
se priver entièrement de la représentation
et s’en tenir strictement au non figuratif.
C’est ce pari risqué que réalise, à chaque exposition à laquelle il nous convie,
le peintre belge « abstrait », h.uman.
Tout en demeurant fidèle à ses fondamentaux esthétiques l’absence de sujet,
la liberté créatrice de la recherche,
le soin patient avec lequel il s’attache à brider son tempérament, l’artiste parvient – et c’est une sorte de surprise
qui se renouvelle toujours fascinante – à nous faire sentir une présence, celle d’un paysage onirique,
d’un rivage lointain, d’une crête insoupçonnée, d’une forêt envoûtante, d’une ville même surgie d’un songe voyageur.
Une performance ? L’art maîtrisé, au contraire, de saisir, le temps d’un souffle,
une trace rayonnante de l’invisible.
Michel Ducobu
Poète, écrivain, critique d’Art
octobre 2021
Etre abstrait ne signifie pas nécessairement être dans la non-figuration , l'informel ou quoi que se soit qui s'exclut de la réalité .
Les toiles de h-uman en sont une frappante confirmation .
Elles expriment tout simplement , d'une autre façon , une variété complexe de sentiments , d'émotions ou d'expériences .
De conceptions même de la vie .
Vivre dans l'instant , saisir l'intime de l'autre , se dresser contre l'habitude , le conformisme , pratiquer un épicurisme fort et convivial,
avouer ses manques , ses penchants , ses rêves les plus exentriques , son égo envahissant , sa difficulté d'être et de dire .
Il suffit de se situer soi-même à la hauteur de ses gestes et de ses couleurs et ne pas tricher avec son désir ,
son don d'expression , sa nature profonde d'artiste .
Ce n'est pas le réel , en fait , qui est envoûtant mais la manière de le regarder ,
d'en faire une oeuvre que l'on croira toujours nouvelle et unique .
Et pourquoi ne le serait-elle pas ?
Si vous la contemplez à votre tour avec un oeil vibrant de curiosité... Un oeil qui écoute , comme le disent si justement les poètes...
Michel Ducobu
Poète, écrivain, critique d'Art
Wépion sur Meuse
Frémissements d’eaux vives, brumes matinales.
Crépuscules chatoyants, terres moirées, couverts secrets…
Merveilleux environnement pour qui sent s’éveiller en lui
ce feu intérieur que tout artiste porte en lui.
Feu intérieur que h.uman a senti brûler dès l’enfance.
Et besoin de le communiquer.
Que serait un tel feu gardé sous la cendre ?
Dans l’oeuvre de h.uman ici réunie, aucun tableau
quel qu’en soit la technique adoptée, ne restera muet.
Par le biais des noirs virant aux gris, passant tantôt lentement,
tantôt violemment, tantôt au bleu, tantôt au rouge intense,
le message se livre.
Celui des horizons fluviaux, des vols de canards sauvages,
des sentiers tortueux cent fois parcourus, de l’enfance terrienne
jamais oubliée.
Le feu intérieur, indestructible, enfin révélé ; et livré.
Dorothée Houart
Historienne de l’Art 2004